Les Arawak, Caraïbes et Tupi-Guarani furent les premiers habitants de l’actuel Brésil; ils étaient établis au nord, sur la côte est et le bassin amazonien. La plupart de ces autochtones étaient des semi-nomades et vivaient de chasse, de cueillette et d’une agriculture primaire.
Avant l’arrivée des Européens, on estime que les populations amérindiennes comptaient au moins cinq millions d’individus répartis en un nombre infini de tribus. Ces peuples parlaient des langues et avaient des cultures différentes. Les groupes qui parlaient les langues de la famille tupi-guarani vivaient le long du littoral de la côte est et dans le proche arrière-pays. Par ailleurs, plusieurs tribus parlant des langues appartenant aux familles macro-ge, arawak et yanomamis vivaient davantage à l'intérieur des terres.
La colonisation européenne
La «découverte» du Brésil daterait de 1498 par le navigateur Duarte Pacheco Pereira, mais il semble que les Portugais connaissaient déjà l'existence de cette terre depuis quelques années. Il fut suivi par l'Espagnol Vicente Yáñez Pinzón. Il accosta près du site de l’actuelle ville de Recife, le 26 janvier 1500. Il navigua ensuite le long de la côte, vers le nord, jusqu’à l’embouchure du fleuve Orénoque. Cependant, en vertu des décisions du traité de Tordessillas (1494), qui modifiait la ligne de partage instaurée en 1493 par le pape Alexandre VI pour délimiter les empires portugais et espagnol, le nouveau territoire fut attribué au Portugal. L’Espagne ne revendiqua donc pas la découverte de Pinzón.
En avril 1500, le navigateur portugais Pedro Álvares Cabral (1467-1520) atteignit lui aussi les côtes brésiliennes. Il proclama officiellement la région possession du Portugal. Le territoire fut nommé Terra da Vera Cruz (en portugais, « Terre de la Vraie Croix »). En 1501, au nom du gouvernement portugais, le navigateur italien Americo Vespucci (1452-1512) mena une expédition dans ce nouveau territoire. Au cours de ses explorations, Vespucci reconnut et baptisa un grand nombre de lieux, dont la baie de Rio de Janeiro. Il revint au Portugal avec du bois de Pernambouc appelée aussi pau-brasil. La Terra da Vera Cruz prit, à partir de ce moment, le nom de Brasil (Brésil).
En 1530, le roi du Portugal, Jean III le Pieux, entreprit un programme de colonisation systématique du Brésil. Il fit diviser le territoire en 15 districts, appelés capitaineries (capitanias), confiés à perpétuité aux notables de la cour du Portugal, désignés sous le nom de donatarios, et investis de pouvoirs considérables sur leurs nouveaux domaines américains.
Dès le début de la colonisation, les jésuites ont été chargés de christianiser les autochtones dans les nouvelles terres. Ils ont écrits plusieurs grammaires des langues autochtones et on élaboré une nouvelle langue — le nhengatu — pour l'utiliser comme langue véhiculaire entre les Européens et les autochtones. Cette langue, qui a été employée concurremment au portugais, a servi de langue véhiculaire lors des premiers contacts et, avec le temps, elle s'est répandue dans tout le territoire, jusqu'à la cordillère des Andes sur la côte du Pacifique.
On peut imaginer que le nhengatu serait facilement parvenue à une «langue générale» («língua geral») dans toute la colonie portugaise en Amérique si, en 1757, le roi du Portugal, à la demande du marquis de Pombal, ne l'avait pas simplement interdit dans toute la colonie.
L'occupation du territoire qui correspond aujourd'hui au Brésil s'est faite aux dépens des autochtones. Dès que ces derniers tentaient de s’opposer au pillage de leurs territoires, ils étaient massacrés sans merci. Quand ils n’étaient pas exterminés par les Européens qui ne les considéraient que comme des «sauvages», les maladies propagées par l'homme blanc, telles que la grippe, la coqueluche, la rougeole, la variole, la syphilis, la tuberculose, etc., se chargeaient du reste. En un siècle, les populations indigènes, les premiers habitants de la grande colonie portugaise d'Amérique, ont vu leur nombre fondre de 90 %.
En 1549, le gouvernement portugais mit sur pied un pouvoir central sous l’autorité d’un gouverneur fixé à Salvador de Bahia, alors la capitale. Il réforma complètement l’administration et la justice. Pour protéger le pays de la menace française et anglaise, il établit un système de défense côtière (construction des forts). L’importation de nombreux esclaves africains permit de pallier la pénurie de main-d’œuvre locale.
La majorité de ces esclaves provenaient des ethnies bantous et yorouba (habitant ce qu'on appelle aujourd’hui le Nigeria et le Bénin) pour travailler dans la culture de la canne à sucre et, plus tard, dans les mines d'or et de diamants, ainsi que dans les plantations de café dans le sud du Brésil.
Avant l’arrivée des Européens, on estime que les populations amérindiennes comptaient au moins cinq millions d’individus répartis en un nombre infini de tribus. Ces peuples parlaient des langues et avaient des cultures différentes. Les groupes qui parlaient les langues de la famille tupi-guarani vivaient le long du littoral de la côte est et dans le proche arrière-pays. Par ailleurs, plusieurs tribus parlant des langues appartenant aux familles macro-ge, arawak et yanomamis vivaient davantage à l'intérieur des terres.
La colonisation européenne
La «découverte» du Brésil daterait de 1498 par le navigateur Duarte Pacheco Pereira, mais il semble que les Portugais connaissaient déjà l'existence de cette terre depuis quelques années. Il fut suivi par l'Espagnol Vicente Yáñez Pinzón. Il accosta près du site de l’actuelle ville de Recife, le 26 janvier 1500. Il navigua ensuite le long de la côte, vers le nord, jusqu’à l’embouchure du fleuve Orénoque. Cependant, en vertu des décisions du traité de Tordessillas (1494), qui modifiait la ligne de partage instaurée en 1493 par le pape Alexandre VI pour délimiter les empires portugais et espagnol, le nouveau territoire fut attribué au Portugal. L’Espagne ne revendiqua donc pas la découverte de Pinzón.
En avril 1500, le navigateur portugais Pedro Álvares Cabral (1467-1520) atteignit lui aussi les côtes brésiliennes. Il proclama officiellement la région possession du Portugal. Le territoire fut nommé Terra da Vera Cruz (en portugais, « Terre de la Vraie Croix »). En 1501, au nom du gouvernement portugais, le navigateur italien Americo Vespucci (1452-1512) mena une expédition dans ce nouveau territoire. Au cours de ses explorations, Vespucci reconnut et baptisa un grand nombre de lieux, dont la baie de Rio de Janeiro. Il revint au Portugal avec du bois de Pernambouc appelée aussi pau-brasil. La Terra da Vera Cruz prit, à partir de ce moment, le nom de Brasil (Brésil).
En 1530, le roi du Portugal, Jean III le Pieux, entreprit un programme de colonisation systématique du Brésil. Il fit diviser le territoire en 15 districts, appelés capitaineries (capitanias), confiés à perpétuité aux notables de la cour du Portugal, désignés sous le nom de donatarios, et investis de pouvoirs considérables sur leurs nouveaux domaines américains.
Dès le début de la colonisation, les jésuites ont été chargés de christianiser les autochtones dans les nouvelles terres. Ils ont écrits plusieurs grammaires des langues autochtones et on élaboré une nouvelle langue — le nhengatu — pour l'utiliser comme langue véhiculaire entre les Européens et les autochtones. Cette langue, qui a été employée concurremment au portugais, a servi de langue véhiculaire lors des premiers contacts et, avec le temps, elle s'est répandue dans tout le territoire, jusqu'à la cordillère des Andes sur la côte du Pacifique.
On peut imaginer que le nhengatu serait facilement parvenue à une «langue générale» («língua geral») dans toute la colonie portugaise en Amérique si, en 1757, le roi du Portugal, à la demande du marquis de Pombal, ne l'avait pas simplement interdit dans toute la colonie.
L'occupation du territoire qui correspond aujourd'hui au Brésil s'est faite aux dépens des autochtones. Dès que ces derniers tentaient de s’opposer au pillage de leurs territoires, ils étaient massacrés sans merci. Quand ils n’étaient pas exterminés par les Européens qui ne les considéraient que comme des «sauvages», les maladies propagées par l'homme blanc, telles que la grippe, la coqueluche, la rougeole, la variole, la syphilis, la tuberculose, etc., se chargeaient du reste. En un siècle, les populations indigènes, les premiers habitants de la grande colonie portugaise d'Amérique, ont vu leur nombre fondre de 90 %.
En 1549, le gouvernement portugais mit sur pied un pouvoir central sous l’autorité d’un gouverneur fixé à Salvador de Bahia, alors la capitale. Il réforma complètement l’administration et la justice. Pour protéger le pays de la menace française et anglaise, il établit un système de défense côtière (construction des forts). L’importation de nombreux esclaves africains permit de pallier la pénurie de main-d’œuvre locale.
La majorité de ces esclaves provenaient des ethnies bantous et yorouba (habitant ce qu'on appelle aujourd’hui le Nigeria et le Bénin) pour travailler dans la culture de la canne à sucre et, plus tard, dans les mines d'or et de diamants, ainsi que dans les plantations de café dans le sud du Brésil.
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