gravure sur bois debout sans signature, 85 mm x 83 mm,
François-Auguste Biard, Deux Années au Brésil, Paris, Hachette, 1862, p. 254.
Devant la résistance des Amérindiens à lui servir de modèles, Biard fait appel à tous les moyens possibles, dont de grandes provisions de cachaça.
Le texte et les illustrations, montrent que Biard établit une différence claire entre les Amérindiens qui collaborent avec lui et ceux qui ne le font pas : il entretient avant tout une relation de domination avec ses modèles.
Le titre du portrait La Buveuse de cachasse indique le regard dépréciatif de l’artiste à l’égard de l’habitude des modèles amérindiens de boire de l’alcool.
Mais cette habitude lui est en réalité très utile : Biard ne cache pas que le contact établi avec les modèles amérindiens est fondé sur la distribution de cachaça, et de quelques pièces de monnaie.
Ce portrait est marqué par le souci descriptif. Les yeux bridés de l’Amérindienne sont mis en évidence. La gravure et son titre mettent donc en valeur une nouvelle représentation de l’Amérindien, qui n’est pas la représentation du bon sauvage, mais plutôt celle de l’Amérindien corrompu.
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