Botocudo - les botoques

Botocudos, Puris, Patachós et Macuaris,
Jean-Baptiste Debret,
Voyage pittoresque et historique au Brésil, Rio de Janeiro.


Jean-Baptiste Debret
(1768-1848) se rend au Brésil en 1816 avec la mission artistique française et y demeure jusqu’en 1831.

Dans sa relation Voyage pittoresque et historique au Brésil, publiée à Paris entre 1834 et 1839, l’Amérindien est représenté d’une part comme un être pur qui vit en harmonie avec la nature, et, d’autre part, comme un animal qui mange de la chair humaine.

La représentation de l’Amérindien, dans la plupart des planches lithographiées de l’album de Debret, suit les conceptions classiques de beauté en vigueur à l’époque: la composition est bien équilibrée, les corps des Amérindiens sont bien proportionnés et représentés de façon idéalisée.

Jean-Baptiste Debret a eu un contact sporadique avec les Amérindiens. Il est resté le plus clair de son temps à Rio de Janeiro, et les modèles ayant servi à réaliser ses dessins ont été, en effet, amenés en ville par des voyageurs.

Une partie importante des renseignements sur les caractéristiques physiques des Amérindiens, les vêtements, les parures, les coiffures et les artefacts qu’il a utilisés pour réaliser ses dessins proviennent de l’observation des objets des collections du Musée royal d’histoire naturelle du Palais Saint-Christophe ou de la lecture relations de voyage, dont celle de Wied-Neuwied.

Chez Debret, la représentation des Amérindiens Botocudos n’est pas toujours celle du bon sauvage, comme le montre la gravure intitulée Botocudos, Puris, Patachos et Macuaris.

La composition désordonnée est renforcée par la fumée qui enveloppe la scène. Les Amérindiens du premier plan sont assis par terre près du feu, tandis que celui qui est situé au fond, à gauche, ronge un os, faisant ainsi une allusion à la pratique du cannibalisme et à l’animalité.

Le commentaire sur cette planche, contredit ce que Debret a affirmé dans le passage antérieur. Il insiste sur le fait que les Botocudos sont sauvages, qu’ils pratiquent le cannibalisme et qu’ils se promènent nus. Il se montre également étonné par l’habitude des membres de cette tribu de s’introduire des disques de bois dans les lèvres et les oreilles.

Thekla Hartmann, qui a analysé de façon minutieuse l’iconographie des Amérindiens du Brésil, insiste sur le caractère fictif de cette image. Selon l’auteur, «le titre de la gravure est trompeur, car la gravure ne représente que des individus Botocudos, mais sans leur marque distinctive : les «botoques» labiaux et auriculaires.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

PLAGIAT