France antarctique - expedition de 1567


L'expédition de 1567

Antécédents

Comme le commerce français dans la baie de Guanabara se poursuivait, le jésuite Manoel de Nóbrega (1517-1570), qui voulait fonder dans la région une ville comparable à Salvador, insista auprès de la régente Catherine de Castille. Cette dernière envoya une nouvelle expédition, sous le commandement de Estácio de Sá, neveu de Mem de Sá.

Estácio avait reçu le titre de Capitão-mor (capitaine de domaine colonial), les pouvoirs nécessaires et l'ordre d'expulser définitivement les Français de la région. Il arriva à Salvador en 1563, à la tête d'une flottille. Il y reçut des renforts en hommes, canons et provisions.

La premier contact

Au début de l'année suivante, les hommes et les moyens militaires ainsi réunis partirent pour le Sud. Ils furent accompagnés d'un Ouvidor-mor (magistrat colonial), Braz Fragoso.

À Espírito Santo, l'expédition reçut le renfort du capitaine Belchior de Azevedo.

Le chef tribal Araribóia, qui était à la tête des guerriers Temiminós, ennemi des Tamoios, ajouta son renfort.

Le 6 février, la flotte jeta l'ancre loin de la passe de Guanabara.

Une incursion de reconnaissance fut faite puis la flotte entra dans la baie. Estácio aperçut alors un navire français, qui fut immédiatement coursé par la galère de Paulo Dias Adorno, à bord de laquelle étaient présents Duarte Martins Mourão, Belchior de Azevedo et Braz Fragoso.

Le navire français fut pris pour la Couronne portugaise et son équipage fut remis à Antônio da Costa.

Après cette première victoire, Estácio envoya un émissaire à la capitainerie de São Vicente pour y requérir la venue des jésuites José de Anchieta et Manoel de Nóbrega.

Prévenu, entre-temps, que les Tamoios étaient à nouveau en guerre contre les colons de cette capitainerie, il décida, en Conseil, que la flotte prendrait la direction de São Vicente.

Le navire français qui avait été pris ainsi qu'une grande caravelle commandée par Domingos Fernandes prirent la tête de l'expédition. Alors qu'ils sortaient de la baie, ces deux navires subirent une vigoureuse attaque de français et d'indigènes à bord de canots. Domingo Fernandes périt dans cette attaque. La flotte réussit à forcer le passage et se dirigea vers São Vicente.

Pendant ce temps, l'embarcation qui avait pris la direction de la capitainerie revint à Guanabara et débarqua à l'ile de Villegagnon. Ils furent attaqués au point du jour par les canots des Tamoios armés de flèches. Ils furent sauvés par la flotte de Estácio de Sá, qui était revenue s'abriter du mauvais temps du large.

Les renforts à São Vicente

Une fois que Estácio, Anchieta et Nóbrega furent réunis, ils confirmèrent leur intention de poursuivre leur route vers São Vicente, afin d'y réunir renforts et provisions. Ils arrivèrent à leur destination le 2 avril.

Estácio de Sá et ses hommes restèrent neuf mois à São Vicente. Il y procéda à la réparation de ses navires et renforça les défenses de la ville. Il rassembla des renforts en hommes et aliments et prit le départ le 22 janvier 1565, avec le renfort du père Gonçalo de Oliveira et du frère d'Anchieta. Ils quittèrent Bertioga le 27 du même mois, équipés de cinq petits navires qui transportaient des indigènes et des métis de São Vicente et de Cananéia. Se joignirent à l'expédition des Indiens Tupiniquins et des convertis du Collège de São Paulo.

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