Danse de guerre


Maraná

Les lettres de l’écrivain Francis Patris, qui accompagnait le cortège du prince Maurício de Nassau pendant l’invasion hollandaise, décrivent parmi les obstacles à l’occupation du territoire brésilien la résistance des habitants du Brésil.

Il y avait :

  • des Noirs commandés par Henrique Dias,
  • des Portugais par Vidal de Negreiros,
  • des Indiens Potiguaras par Felipe Camarão, l’ « Indien Poti ».

Ces Indiens utilisaient pendant l’affrontement, en plus des flèches, des lances et des masses en bois, les pieds et les mains en assénant des coups mortels remarquables par leur force et leur férocité.

La danse de guerre Maraná appartenait à la culture potiguara, ce qui explique à quel point elle était forte. En cercle, les guerriers, vêtus de jambières faites de coquillages, frappaient le sol des mains et des pieds de manière cadencée, en invoquant leurs ancêtres, accompagnés d’atabaques en troncs recouverts d’une peau de tapir, de cloches et de marimbas, alors que deux guerriers s’affrontaient au centre avec des coups de pieds, de coudes et de mouvements qui imitaient les animaux.

L’écrivain hollandais Gaspar Barleus décrit dans son livre Rerum Per Octennium in Brasília, la lutte des indiens tupis, pratiquée sur la côte au littoral brésilien (1647) appelée Maraná, comme lutte de guerre qui n’en existait que deux exemplaires, un aux Etats-Unis et un autre au Brésil.

Les lettres du jésuite Antônio Gonçalves à ses supérieurs à Lisbonne, en 1735 décrivaient une lutte que les Indiens pratiquaient avant toute bataille, ils formaient un cercle et deux d’entre eux passaient au milieu en utilisant leurs bras et leurs jambes comme des armes (Couvent de Santo Inácio de Loyola, annales des missions au Brésil, tome III page 128).

Etymologie : la dénomination « capoeira », dans le cas où elle serait africaine, serait originaire d’un dialecte africain, comme par exemple : berimbau, agogô, etc… Le mot capoeira est d’origine tupi. Les spécialistes de l’ethnie tupi acceptent unanimement le terme « caa » comme voulant dire broussaille et « apuamera » petit, c’est à dire, la petite broussaille ou le petit arbuste.

Lors des affrontements entre quilombolas et explorateurs du sertão, les noirs et indiens de Palmares en difficulté à portée d’armes à feu se cachaient derrière des arbustes et surgissaient en assénant des coups avec les mains et les jambes pour désarmer l’opposant.

Avec le temps, les portugais en sont venus à leur donner le nom de « noirs de la capoeira », plus tard, simplement de capoeiras.

Rafael Blureau – On sait que l’expression capoeira apparut pour la première fois en 1712, dans le livre Vocabulário Português e Latim de Rafael BLUREAU, à Coimbra au Portugal, dans le « Collège des Arts de la Compagnie de Jésus – Vol II – p. 129 »

Antônio Moraes da Silva - En 1813, à Lisbonne, il cite la « Lutte de la Capoeira » pratiquée par des Noirs, métis et Indiens du Brésil, dans son livre Dicionário da Língua Portuguesa , Lisbonne – Typographie Lacerdina – 1813 vol I, p. 343.

La capoeira est le seul sport authentiquement brésilien, formé par la fusion des cultures noires et indigènes au Brésil. On polémique beaucoup sur l’origine de cet art, car le passé nous est transmis dans le présent par la tradition orale, de bouche à oreille, sans aucun fondement ni méthode scientifique.

Rui Barbosa, ministre du Maréchal Floriano Peixoto, demanda l’incinération de toute la documentation ayant trait au noir au Brésil, dans une attitude hypocrite de décharge de conscience.

Aujourd’hui, avec la mondialisation des connaissances par Internet nous pouvons rechercher et localiser des documents qui nous apportent de précieuses informations sur le long chemin parcouru par les hommes, ainsi que sur leurs cultures comme par exemple : la capoeira. Grâce à cela je peux aujourd’hui m’approprier les mots de Getúlio Vargas de 1937, au Palais Gouvernemental, pour l’immortel « Mestre Bimba » .

« La capoeira est l’unique sport authentiquement brésilien ».

Source: Thèses qui confirment la brasilianité de la capoeiraDr Luiz Carlos Krummenauer Rocha

http://capoeirabomsinal.forumactif.com/capoeira-f1/theses-qui-confirment-la-brasilianite-de-la-capoeira-t46.htm

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