Racines

Pour comprendre les habitudes alimentaires au Brésil, il faut connaître l’histoire des aliments les plus consommés par les Indiens. Le groupe Tupi, constitué de nombreuses tribus (Carijó, Tamoio, Tupinambá, Tupiniquim, Tabajara potiguara, etc.), habitait sur le littoral lors du début de la colonisation portugaise au Brésil au XVIe siècle.

Le navigateur allemand Hans Staden, qui a fait naufrage dans le Nord-Est brésilien, a laissé un ouvrage daté de 1557. Dans ses impressions sur les Tupinambás, le manioc apparaît comme la principale source alimentaire. Les Indiens l'utilisaient dans la confection de plusieurs types de farine. Ils ont fait preuve d'une grande créativité dans l’utilisation de cette racine. Toute la plante était utilisée. Les feuilles étaient bouillies avec du poisson et de la viande, et le jus de la racine, le tucupí, était utilisé comme un condiment.
Pour Hans Staden, le manioc constituait l'aliment de base, comme le pain pour les Européens. Il était très utilisé même dans les boissons. C’est également le cas du chibé, qui était composé d'eau et de manioc, ainsi que du cauim, boisson fermentée fabriquée à partir du maïs et du manioc mâché par les femmes.
Jean de Lery appelle ainsi la racine qui n’était pas vénéneuse. En portugais, on la connaît sous le nom de aipim.
Outre cette racine, les aliments les plus utilisés étaient une autre racine appelée aypi (Manihot dulcis), les pommes de terre (Solanum), les patates douces (Ipomoea) et les carás (Dioscorea).

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