Lors de l’arrivée des colonisateurs portugais au Brésil en 1500, la population amérindienne est divisée en deux groupes: les Tupi-guaranis et les Tapuias.
Le premier groupe, qui habite le bassin de l’Amazonas et la zone côtière, est subdivisé en plusieurs tribus, dont les Tupinambás, les Potiguaras, les Tabajaras, les Caêtés et les Carijós.
Le groupe Tapuya, qui vit à l’intérieur des terres, est formé des tribus Goitacazes, Aimorés et Cariris. Celles-ci ne sont pas très unies sur le plan linguistique, contrairement aux tribus tupi-guaranis qui, selon les rapports des voyageurs de l’époque, présenteraient une très grande unité linguistique.
En effet, leur langue, le tupi-guarani, est appelée par les Portugais língua geral (langue générale).
Selon Sérgio Buarque de Hollanda, le fait que seuls les Tupi-guaranis ont été décrits de façon précise s’explique par le contact étroit que ce groupe entretient avec les Portugais dans presque toutes les régions occupées et explorées.
La plupart des tribus amérindiennes décrites dans les relations de voyage du XVIe siècle sur le Brésil appartiennent au groupe tupi-guarani.
Après deux tentatives de la part des Français de s’établir sur le territoire brésilien au XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, la présence française au Brésil ne sera significative qu’au début du XIXe siècle.
La cour portugaise, installée à Rio de Janeiro en 1808 pour échapper à l’invasion de l’armée de Napoléon Bonaparte, fomente l’ouverture commerciale, politique, scientifique et culturelle de la colonie.
Ainsi, déjà, dans la première décennie du XIXe siècle, le Brésil devient un endroit attirant pour les commerçants, voyageurs, scientifiques et artistes européens.
En 1816, la monarchie portugaise commande en France une mission artistique dont l’objectif est de promouvoir le développement des beaux-arts au Brésil, ce qui encourage davantage de nombreux artistes français à s’y rendre.
La plupart des artistes, voyageurs et scientifiques européens qui se rendent au Brésil au XIXe siècle, sont motivés en grande partie par la volonté d’étudier et de peindre les tribus amérindiennes. Malgré cet intérêt commun, la nature et l’intensité des relations entre les artistes européens et les modèles amérindiens sont très diverses.
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