Rituels

L’anthropophagie

Cannibalisme au Brésil en 1557 décrit par Hans Staden
L’anthropophagie rituelle paraît commune à tous les Indiens du groupe Tupi-Guarani.

L’Allemand Hans Staden a décrit cette habitude chez les Tupinambás.

On peut observer que le cannibalisme était une manière de manifester de l’hostilité aux ennemis.

Jean de Lery écrit à propos du cannibalisme: « ils ne pratiquent pas le cannibalisme, ainsi qu’on pourrait le penser, par égard à la nourriture : car, bien que tous confessent que cette chair humaine est merveilleusement bonne et délicate, ils le font plus par vengeance que pour le goût. ».

Étymologie de cannibalisme

Le cannibalisme, lorsqu'il concerne la consommation de viande humaine par des hommes, est également appelé anthropophagie, du grec anthropos (homme) et phagein (manger). Les deux termes peuvent s'utiliser indifféremment, mais les spécialistes distinguent parfois les deux expressions selon l'origine de la pratique (cannibalisme étant réservé aux peuples « sauvages »), selon ses modalités (le cannibalisme comporterait plus souvent un aspect rituel), ou encore selon la finalité de cette pratique (on emploierait de préférence l'un des termes s'il est question de survie, quand il s'agit de s'approprier les qualités de la victime, ou encore quand l'objectif consiste à effrayer les ennemis, etc.).

Le terme cannibale provient du mot caniba ou cariba utilisé par les Taïnos que Christophe Colomb a rencontrés lors de son premier séjour sur Hispaniola. Il désignait alors, selon Colomb, les redoutables populations de l'est de l'île qui combattaient les autres peuples indigènes et mangeaient leurs victimes. En débarquant à la Guadeloupe en novembre 1493, Colomb et son équipage ont découvert des ossements humains qu'ils ont alors attribués aux mêmes peuples Cariba, Caniba, devenus Caribales ou Canibales[1]. Le mot caraïbe fut alors employé pour désigner les autochtones des Petites Antilles mais aussi les anthropophages du Nouveau Monde, avant de se répandre en Europe et de prendre la forme cannibale dans le sens de « sauvage » mangeur d'homme. En 1572, Montaigne y consacre une partie du premier livre (I, 31) de ses Essais, et Shakespeare s'en inspire en 1611 pour créer le personnage maléfique de Caliban dans sa comédie La tempête.

On distingue l’endocannibalisme, qui consiste à manger les membres de son groupe humain, et l’exocannibalisme, qui consiste à manger des membres d'un autre groupe humain.


Les fêtes

Il faut noter que les aliments avaient une place centrale dans la vie de la tribu.
Différents rituels étaient des actions de grâce à la nature. La fête du miel, de la chasse, des fruits et de la récolte du maïs en constituent des exemples. Boire faisait aussi partie d'un rituel. Ainsi, les Indiens buvaient continuellement le cauim, leur breuvage, au cours des cérémonies qui pouvaient durer jusqu’à trois jours et trois nuits. Ils se trouvaient alors dans un état d’ivresse totale.


Aucun commentaire: