Les langues amérindiennes

Cette population est répartie en quelque 215 ethnies parlant environ 170 langues différentes.

Du point de vue linguistique, on distingue deux catégories de familles de langues: d’une part, la famille tupi-guarani, d’autre part, les familles aruak, arawak, caraïbe (karibe), tukano et yanomami; il existe aussi de nombreuses autres langues dont l'appartenance n'a pas été définie. La plupart des quelque 170 langues sont en voie d’extinction. En effet, la très grande majorité d’entre compte moins de 1000 locuteurs, sinon quelques centaines, voire quelques dizaines de locuteurs.

Les seules langues parlées par plus de 5000 locuteurs sont les suivantes:

famille tupi-guarani : chiripá (4900 locuteurs); guajajára (10 000 locuteurs); guaraní (5000 locuteurs), kaiwá (15 000 locuteurs),

famille macro-ge: kaingáng (18 000 locuteurs), tapacua (8000 locuteurs),

famille arawak: terêna (15 000 locuteurs),

famille yanomam: yanomámi (9000 locuteurs),

langue isolée: ticuna (12 000 locuteurs).

C’est vraiment très peu sur un total d’environ 170 langues. Il ne restera bientôt qu'un nombre infime de ces langues. On estime qu'à l'heure actuelle 133 langues amérindiennes du Brésil sont sur la voie de l'extinction.

Le nombre des autochtones s’élevait à plus de cinq millions avant l’arrivée des Européens. Ils sont tombés à quelque 150 000 au cours des années cinquante pour remonter aujourd’hui à 326 000.

Non autonomes, les indigènes dépendent entièrement de l'État pour leur subsistance; acculturés et soumis au bilinguisme, ils vivent dispersés, séparés les uns des autres et conservent leur statut d'indigènes entretenus. Considérés par beaucoup de Brésiliens comme des «vagabonds», des «paresseux», des «incapables de travailler», les autochtones servent tout juste d'attraction pour les touristes en mal de curiosités.

Il est évident que le développement économique du pays, le progrès et l'unité nationale l'emportent sur la survie de ces «sauvages» dont beaucoup n'attendent plus que la liquidation. Heureusement, le gouvernement a reconnu dans la Constitution les droits des populations autochtones.

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