France antarctique - voyage


Le voyage

L'expédition qui partit du Havre le 14 août 1555 était composée de deux navires principaux et d'un autre plus petit destiné au ravitaillement, dans lesquels s'entassaient près de six cents personnes. Villegagnon était protégé par une petite garde personnelle composée d'Écossais.

L'expédition comprenait en outre un Indien Tabajara, en qualité d'interprète, que son épouse accompagnait. André Thevet prit aussi part à l'expédition, et laissa un récit des premiers moments de l'établissement colonial dans un ouvrage qui est avant tout une description de l'environnement et des populations du Brésil : Les singularites de la France Antarctique. Il retourna en France le 14 février 1556 pour raisons de santé, et devint par la suite le principal cosmographe du roi Charles IX.

Parmi les passagers, on trouvait également Boissy, un neveu de Villegagnon, Nicolas Barré, un ancien pilote, qui laissa également un récit de l'expédition (Discours de Nicolas Barré sur la navigation du Chevalier de Villegagnon en Amérique, Paris, Le Jeune, 1558), et deux bénédictins connaissant la botanique, qui créèrent la première école catholique de la région de Guanabara.
L'objectif de l'expédition était d'installer un noyau de colons pour prendre en charge le commerce avec la métropole, et de jouer un rôle d'intermédiaire dans le commerce maritime avec les Indes.

Après avoir été repoussés des Îles Canaries par l'artillerie et la garnison espagnole de Tenerife, ils atteignirent la côte brésilienne, près de Búzios le 10 novembre 1554. Le 15 novembre, l'expédition toucha terre dans la baie de Guanabara, près de l'actuelle Rio de Janeiro. Les colons y débarquent, et bâtissent le fort Coligny, sur ce qui est aujourd'hui l’île Villegaignon.

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