Danse de l'alliance des enfants de la lune
Brandissant leurs armes, des guerriers invités dans un village qu'ils ont combattu pendant des années exécutent une danse de paix. Ils entendent ainsi s'unir avec les ennemis d'hier pour lutter contre ceux de demain. Un groupe de chamans décida de délester la lune qu'ils savaient gorgée de sang. La flèche d'un chaman toucha l'astre qui se mit à saigner. Les gouttes de sang retombèrent sur les têtes des Yanomamis, pénétrèrent dans leur corps et les rendirent forts. C'est pourquoi, les Yanomamis se prétendent les " fils de la lune ".
Grimpeurs aux pieds nus
Ceuilleurs infatigables, les Yanomamis ont imaginé une technique astucieuse pour atteindre les fruits savoureux du palmier rasha dont le tronc, haut parfois de 30 m, est hérissé de longues épines. Ils utilisent 2 paires de perches croisées, attachées par des lianes, qu'ils propulsent vers le sommet de l'arbre en les coinçant du genou et de leurs pieds nus.
Parures végétales d'un bonheur encore naturel
Les femmes Yanomamis usent de fines baguettes dont elles se traversent le nez, la lèvre inférieure, les commissures des lèvres et qui se balancent au moindre mouvement. Souvent, elles fixent à l'extrémité de ces ornements des fleurs de lys sauvage. Elles dessinent sur leur corps, avec de l'onoto, une teinture végétale rouge, de longues lignes ondulées qui symbolisent les animaux mythologiques du monde aquatique.
Leurs prétendants (On compte 8 femmes pour 10 hommes chez les Yanomamis) sont tenus d'approvisionner leurs parents en gibier et en fruits et de porter leurs fardeaux avant de passer aux épousailles. En échange, ils reçoivent de la nourriture et du tabac roulé dans la cendre. Les Yanomamis chiquent, qu'ils fassent l'amour ou la guerre ou qu'ils chassent les lucioles pour les appliquer sur leur corps pour le rendre phosphorescent dans l'obscurité.
Paradis artificiels d'un dialogue avec les esprits
La drogue communautaire, la parika fait partie du quotidien. Au moyen d'un long roseau creux, les Yanomamis s'insufflent mutuellement dans les fosses nasales plusieurs doses de cette poudre grise. Sous le choc de cet hallucinogène puissant, le cerveau vacille et apparaissent des visions fantastiques. Ici, les maladies ont toujours une cause magique et résultent de différents sortilèges. Le sorcier s'unit à des énergies surnaturelles. Puis, à l'aide de ses seules mains, il tente d'extirper le mal en profondeur. Ces manipulations sont la forme extrême des attouchements qui font le bonheur des Yanomamis des 2 sexes.
Purée de bananes aux cendres du défunt
Une ombre noire qui erre ça et là sur la terre, secoue les hamacs, renverse les arbres, menace les enfants. Cet esprit mauvais cesse ses agissements et devient amical lorsque les cendres du défunt, délayées dans une purée de bananes, sont absorbées par ses proches parents en présence de tout le village.
La maison du Ciel et de la Terre enfin réconciliés
Le shabono est la maison collective en bois et feuilles des Yanomamis. Elle correspond à la représentation qu'ils se font de l'univers. Au centre, la grande place découverte symbolise le plus haut des cieux. A l'intérieur du shabono, toutes les familles suspendent leurs hamacs confectionnés avec de minces lianes. Les enfants s'y blottissent pour dormir contre leur mère. Ce n'est qu'après le sevrage, dans leur 4e année, qu'ils reçoivent un hamac personnel. La chaleur du corps maternel est remplacée par celle du feu qui brûle toute la nuit sous le grand auvent.
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