Les Yanomami se nourrissent du produit de leur chasse, de leur pêche, de leur cueillette (pécari, boas, anacondas, singes hurleurs ou tapirs etc. sur une zone d'environ 10 km autour de leur maison, et aussi des plantes cultivées dans de jardins implantés dans des zones défrichées de la forêt : banane plantain, maïs, manioc, cacahuètes, canne à sucre, papaye, tabac et plantes psychotropes magiques etc ... 60 espèces environ poussent dans les jardins dont une vingtaine utilisées dans l'alimentation, le reste servant à l'artisanat, à la pharmacopée de leur guérisseurs, sorciers shamans ou à la fabrication d'objets utiles et rituels.)
La chasse
Les sols amazoniens n'étant pas très fertiles et vite appauvris, et les zones de chasses s'appauvrissant également, les communautés se déplacent tous les deux ou trois ans. Le gibier est prélevé dans la foret uniquement par les chasseurs à l'arc pour se nourrir avec respect et remerciements reconnaissants bienveillants à "l'esprit de la forêt".
Le résultat de le chasse est toujours échangé entre les voisins et les familles, celui qui a tué ne consomme pas le résultat de sa chasse mais reçoit sa part d'une autre chasseur.
Sont également collectés 5 crustacés, 10 amphibiens, une trentaine de chenilles et d’insectes et 25 sortes de miels sauvages.
La chasse fournit à elle seule 55% des protéines de l’alimentation Yanomami.
La chasse fournit à elle seule 55% des protéines de l’alimentation Yanomami.
Elle est pratiquée par les hommes de l’adolescence à la cinquantaine. C’est une activité hautement valorisée, qui constitue une source de prestige personnel. Les Yanomami chassent environ 35 espèces de mammifères, 90 espèces d’oiseaux, et une quinzaine d’espèces de reptiles (dont 6 sortes de tortues).
Les armes de chasse habituelles sont l’arc et les flèches, même si l’on note une certaine pénétration des fusils, souvent obtenus, dans un passé récent , auprès des chercheurs d’or. Le gibier est généralement pisté mais des appeaux, et imitations, sont aussi fréquemment utilisés pour l’attiré.
La pêche
Environ 70% à 75% des protéines nécessaires à l’alimentation d’un village Yanomami proviennent de la pêche, de la cueillette mais surtout de la chasse, activité qui contribuent à fournir une alimentation très diversifiée et équilibrée. La pêche est pratiquée à la ligne ou à la nivrée et concerne plus d’une centaine d’espèces de poissons.
Les plantes
La collecte de plantes comestibles concerne plus de 130 espèces végétales (fruits, tubercules, champignons).
Les Yanomami pratiquent l’agriculture sur brûlis itinérante. Activité essentiellement masculine, elle fournit plus de 75% des calories de leur diète.
Les jardins comptent une centaine de variétés d’une quarantaine d’espèces végétales. Les bananes et les tubercules comestibles occupent une grande majorité de l’espace. Suivent la canne à sucre, mes palmiers, le maïs, la papaye, les ignames, le taro et les patates douces, le piment, le coton, le tabac, le rocou ; les cannes à flèches, les calebasses, les poisons de pêche, et les plantes médicinales, magiques et de sorcellerie.
Chaque communauté ouvre chaque année entre 3 et 6 ha de nouvelles cultures qui serviront pendant environ 3 ans, avant être abandonnées à la régénération naturelle. Bien que basée sur le défrichement et le brûlis, l’agriculture Yanomami ne produit pas d’effet à long terme sur l’environnement car ses jardins sont de petite taille et très espacés. On observe peu d’érosion et les arbres environnants trouvent là des conditions idéales pour se développer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire