Les Indiens au Brésil depuis 2002

Yanomami

En septembre 2002, le PT, parti actuellement au pouvoir au Brésil, s'était engagé, dans son manifeste électoral « Engagements envers les peuples indigènes », à « reconnaître et de garantir les droits à la terre et à l'autodétermination » des peuples indigènes du Brésil et à mener un « combat contre l'impunité de ceux ayant commis des crimes envers les Indiens ».

Les Indiens avaient alors accueilli avec espoir ces engagements.

Pourtant, les Indiens continuent de subir le déni de leurs droits territoriaux, l'invasion et l'occupation illégales de leurs terres, et sont toujours victimes de violences et du pillage leurs ressources. La Fondation nationale de l'Indien (FUNAI) a vu son budget réduit de 8% en 2004, retardant encore un peu plus la démarcation et la protection des terres indiennes. Les auteurs de crimes contre des Indiens jouissent encore d'une totale impunité.

Un grand nombre de projets de loi proposés au Congrès brésilien pourraient, s'ils étaient retenus, saper les garanties constitutionnelles portant sur la démarcation et la protection des terres indigènes et l'approbation par le Congrès d'un nouveau 'statut de l'Indien' plus favorable se fait toujours attendre.

Le Brésil a ratifié la convention 169 de l'OIT en juin 2002 et cette dernière est rentrée en application le 19 avril 2004. La convention stipule que « Les gouvernements doivent en tant que de besoin prendre des mesures pour identifier les terres que les peuples intéressés occupent traditionnellement et pour garantir la protection effective de leurs droits de propriété et de possession » (article 14 alinéa 2). Malheureusement, le gouvernement a depuis démontré une regrettable propension à céder devant les groupes d'intérêts économiques et politiques.


Source : Survival International France -
www.survival-international.org

Aucun commentaire: